Pourquoi fait-on face à une hausse des prix du café en 2025 ?
Une flambée du prix du café vert jamais vue depuis 10 ans
Depuis la fin de l’année 2024, le prix du café vert atteint des niveaux historiquement élevés. En mars 2025, l’Arabica a dépassé les 243 cents par livre sur l’Intercontinental Exchange de New York, un sommet jamais vu depuis février 2011 (source : Bloomberg, ICO). Cela représente environ 5,40 francs suisses le kilo de café vert, contre environ 3,60 francs il y a un an.
Cette hausse spectaculaire ne se reflète pas encore pleinement dans les prix à la tasse, mais elle commence à se faire sentir dans la grande distribution. Certaines marques industrielles présentes chez Coop ou Migros ont déjà augmenté leurs tarifs (bien qu’elles torréfient encore du café vert acheté à prix bien plus bas en 2023 ou début 2024).
Les acteurs les plus exposés sont ceux qui fonctionnent sur un modèle de volume, avec des achats à court terme et une recherche constante du prix le plus bas. Ce sont eux qui doivent désormais s’adapter en urgence, parfois en ajustant leur blend ou en réduisant leurs marges, mais souvent en répercutant ces hausses sur leurs client·es.
Chez Bean2me, nous anticipons ces mouvements de marché depuis plusieurs années. En privilégiant la qualité, la transparence et des relations directes avec les producteurs, nous avons fait un choix clair : celui de payer nos cafés à leur juste valeur. Ce positionnement, qui peut paraître plus coûteux à court terme, nous protège aujourd’hui des variations extrêmes qui touchent les cafés d’entrée de gamme.
Et surtout, il garantit à vos équipes un café toujours aussi bon, quelle que soit la conjoncture.
Climat, production, stocks : une pression qui s’accumule
Si les prix du café vert explosent, ce n’est pas uniquement à cause de la spéculation. C’est avant tout le résultat d’un déséquilibre profond entre l’offre et la demande. Et ce déséquilibre s’explique en grande partie par le dérèglement climatique, qui affecte de plus en plus lourdement les pays producteurs.
La saison 2023-2024 a été particulièrement instable dans plusieurs régions clés. Au Brésil, principal producteur mondial d’Arabica, des épisodes de sécheresse sévère ont freiné la floraison, suivis par des pluies excessives au moment de la récolte. Résultat : des rendements plus faibles, des cerises moins homogènes, et une qualité globalement en retrait.
Au Vietnam, autre acteur majeur du marché, les producteurs subissent les effets combinés d’El Niño, du stress hydrique et de la déforestation. Ces phénomènes ne sont plus ponctuels, mais récurrents. L’Afrique de l’Est et l’Amérique centrale, deux zones clés pour les cafés de terroir, font aussi face à une augmentation des maladies fongiques comme la rouille, liées à l’instabilité climatique.
Dans ce contexte, les stocks mondiaux de café atteignent leur plus bas niveau depuis près de 20 ans. Selon l’Organisation internationale du café, les réserves certifiées d’Arabica sont passées sous la barre des 300 000 sacs début 2025, un seuil critique qui alimente la tension sur les marchés.
Face à une demande mondiale qui reste forte, notamment en Asie et en Europe, cette rareté pousse naturellement les prix à la hausse.
Ces événements climatiques ne sont pas isolés, et il serait illusoire de penser qu’ils vont se stabiliser dans les années à venir. La production de café devient plus imprévisible, plus risquée, et plus coûteuse. Pour les entreprises qui souhaitent s’inscrire dans une démarche durable, cette réalité impose un regard nouveau sur la chaîne de valeur du café.
Logistique et spéculation, des effets en cascade
Aux tensions sur la production s’ajoutent des perturbations majeures dans les circuits logistiques. Le transport maritime, qui permet d’acheminer le café vert des pays producteurs vers l’Europe, connaît de fortes turbulences.
Plusieurs routes clés sont aujourd’hui ralenties ou déviées. Les attaques en mer Rouge forcent de nombreux transporteurs à contourner l’Afrique par le cap de Bonne-Espérance, rallongeant les trajets de plusieurs semaines. De son côté, le canal de Panama souffre d’un manque d’eau dû à une sécheresse persistante, ce qui limite le passage des navires et provoque des embouteillages logistiques.
Ces contraintes génèrent une forte hausse des coûts de fret et des délais de livraison. Moins de café disponible, plus de frais de transport : cela suffit à faire grimper la tension sur les prix.
À cela s’ajoute un facteur bien connu des marchés de matières premières : la spéculation. Avec des stocks mondiaux au plus bas et des conditions climatiques incertaines, les investisseurs anticipent de nouvelles hausses. Ils achètent massivement, ce qui accentue encore la volatilité.
Les torréfacteurs ou distributeurs qui s’approvisionnent à court terme, sans stratégie d’achat sécurisée, sont directement impactés. Ils doivent composer avec des prix changeants, des retards d’approvisionnement et des marges mises sous pression. Ce sont souvent ces acteurs qui seront amenés à revoir leurs prix à la hausse dans les mois à venir.
Est-ce qu’on augmente nos prix en 2025 ? Non, et voici pourquoi
Face à la pression qui pèse actuellement sur l’ensemble du marché du café, beaucoup d’acteurs n’ont pas d’autre choix que d’augmenter leurs tarifs. Leur modèle repose sur des volumes importants, des achats à court terme et une recherche permanente du prix le plus bas. Aujourd’hui, ce modèle montre ses limites.
Chez Bean2me, nous croyons à une autre manière de faire du café. Nous avons fait le choix de travailler avec des cafés de qualité, rémunérés justement, sélectionnés pour leur goût et leur impact. Cela signifie que nos prix sont stables, transparents et cohérents avec ce que nous défendons depuis le début.
En 2025, nous ne répercutons pas les hausses de marché sur nos client·es. Pourquoi ? Parce que nous n’avons jamais spéculé sur le café. Parce que nous achetons directement, en lien avec des coopératives et des partenaires fiables. Parce que nos cafés, comme ceux de la gamme Chronic., torréfiés localement et livrés sans énergie fossile, sont déjà valorisés à leur juste prix.
Il nous arrive encore d’entendre : « Mais votre concurrent est moins cher ». Et c’est vrai. Certains le sont. Mais à quel prix ? Celui de la qualité, du goût, de la transparence, ou du respect du travail des producteur·rice·s ?
Nous préférons expliquer calmement pourquoi nous ne cherchons pas à être les moins cher·es, mais à rester cohérents, fiables et engagés dans la durée.
Nous ne vendons pas simplement du café. Nous sommes expert·es de la pause café durable en entreprise, en Suisse romande. Une pause café qui a du sens, qui rassemble, et qui respecte le monde qui la rend possible.
En 2025, choisir son café en entreprise, ce n’est plus un détail logistique, c’est un acte engagé. Revaloriser la pause café comme un choix stratégique